Genève - La privatisation d'Aéroports de Paris est une démarche importante qui ne peut être prise à la légère par le gouvernement français. La privatisation doit viser à améliorer le parcours et l'expérience du passager ainsi que l'efficacité des compagnies aériennes, et non pas de récolter un maximum de recettes. Malheureusement, nous sommes inquiets des propositions actuelles. Par exemple, la possibilité que l'accord de privatisation ait une période de validité de 70 ans serait une erreur car cela empêcherait toute flexibilité permettant de répondre aux exigences du marché qui ne peuvent être anticipées à si long terme. Cette durée introduit également la notion de risque, notamment avec des conséquences que finiront par payer les passagers et les compagnies aériennes. Cela aurait des effets néfastes sur la compétitivité économique de la France.
La proposition de privatisation fait partie d'un ensemble de mesures dont le but est de soutenir la croissance de l'économie française (la loi Pacte). Privatiser ADP de cette façon ne remplirait pas cet objectif. Si la loi Pacte fait référence au besoin d'une plus forte régulation, nous nous interrogeons sur les mesures présentées et si elles sont suffisantes afin de protéger le consommateur de coûts aéroportuaires supérieurs ou si elles répondront correctement a la mise à disposition d'infrastructures et de services. La loi PACTE s'éloigne également du principe de « caisse unique » qu'ont préconisé les compagnies aériennes et les experts du secteur aérien lors des Assises Nationales du Transport Aérien. Avant de confirmer ces propositions, nous exhortons le gouvernement français à consulter de nouveau les compagnies aériennes et les associations de passagers. Plutôt que d'augmenter les recettes à court terme, l'objectif et la responsabilité devraient se porter sur trouver les meilleures solutions afin d'améliorer l'efficacité des aéroports et la connectivité aérienne, ainsi que de générer davantage de bénéfices économiques pour la France.
Abordant ce sujet de la privatisation des aéroports lors de l'Assemblée Générale Annuelle de IATA à Sydney en début de mois, Alexandre de Juniac, Directeur General de IATA a déclaré : « Nous vivons une crise des infrastructures. Des gouvernements à court d'argent se tournent vers le secteur privé pour les aider à augmenter les capacités aéroportuaires dont nous avons grand besoin. Mais il est erroné de penser que le secteur privé a toutes les réponses. À ce jour, nous n'avons pas vu de privatisation aéroportuaire qui ait rempli à long terme toutes ses promesses. Les aéroports sont des infrastructures délicates. Il est important que les gouvernements adoptent une vision à long terme centrée sur des solutions qui vont offrir les meilleurs avantages économiques et sociaux. La vente des actifs aéroportuaires en vue d'obtenir à court terme une injection de fonds dans le trésor public est une erreur.
Les gouvernements doivent évaluer les avantages et les inconvénients des différents modèles en tenant compte des intérêts de toutes les parties prenantes, y compris les compagnies aériennes et les clients. Le plus important est que les aéroports doivent satisfaire les besoins des clients et des usagers des infrastructures aéroportuaires, et ce à un juste prix. Et pour ce faire, la consultation des usagers doit faire partie intégrante du processus d'analyse. »
IATA Statement on ADP Privatization
Geneva - The privatization of Aeroports de Paris is a highly significant step which must not be taken lightly by the French government. The motives behind the privatization must be to improve the experience for passengers and the efficiency for airlines, not to raise the maximum revenue. Unfortunately, the current proposals give us cause for concern. For example, the possibility of the Privatization agreement lasting up to 70 years would be a mistake, removing the flexibility to respond to market conditions which cannot be predicted over such a long period of time. This timeframe introduces risks, the consequences of which will ultimately be paid for by passengers and airlines. This will damage French economic competitiveness.
The privatization proposal is part of a package of measures designed to increase the growth rate of the French economy (the PACTE law). Privatizing AdP in this way would not be in line with this objective. Although the PACTE references the need for stronger regulation we are concerned whether the measures presented are sufficient to protect consumers against higher airports costs or shortfalls in the provision of infrastructure and services. The PACTE Law also appears to move away from the "single-till" principle advocated by airlines and industry experts at the French Assises. Before confirming these proposals, therefore, we urge the French government to consult more fully with airlines and passenger groups. Rather than maximizing short-term revenue for the government, the focus and responsibility must be on the best solutions for a more efficient airport, to enhance air connectivity and create greater economic benefits for France.
Governments need to evaluate the interests of all stakeholders, including airlines and customers. The most important thing is that airports meet the needs of customers and airport infrastructure users, at a fair price. And to do that, the consultation must be an integral part of the consideration process. "
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Notes for Editors:
- IATA (International Air Transport Association) represents some 290 airlines comprising 82% of global air traffic.
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- A guidance booklet on airport ownership and regulation is available here:
http://www.iata.org/EPiServer/CMS/Content/contentassets/en/271efea023b044b88fabbb2341d70e0e/airport-ownership-regulation-booklet.pdf