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29 April 2024

Le présent et futur de l’aviation à travers l’objectif d’Air France–KLM (2ème partie)

Suite et fin de l'interview d'Alexandre Boissy, Secrétaire général du Groupe Air France-KLM.

Alexandre Boissy, Secretaire general Groupe Air France-KM

 

  • Air France–KLM opère à l'échelle mondiale, mais ses deux compagnies aériennes historiques sont confrontées à des problèmes importants sur leurs marchés nationaux, notamment en raison de réglementations punitives. Comment le groupe aborde-t-il cette dichotomie ?

Les compagnies du groupe Air France-KLM sont confrontées à des initiatives réglementaires nationales qui visent à restreindre l’activité. Deux exemples récents illustrent la volonté des pouvoirs publics de règlementer le trafic : l’interdiction en France des vols auxquels peuvent se substituer une alternative par train de moins de 2h30 et la volonté affichée par le gouvernement néerlandais de plafonner l’activité sur l’aéroport d’Amsterdam Schiphol. La position du groupe Air France-KLM dans les deux cas est claire : l’adaptation de l’activité à l’évolution du marché, tout comme la réduction des externalités négatives, peuvent avoir lieu sans recours aux restrictions règlementaires. Dès 2019, les compagnies du groupe Air France ont initié une réorganisation de leurs offres pour s’adapter aux évolutions de la demande sur le court-courrier en France. Le réseau domestique hors correspondances connait une baisse de dynamisme du fait de la réduction des déplacements professionnels et du report vers le train. La contraction de l’offre aérienne point à point en cas d’alternative ferroviaire satisfaisante se fait naturellement. Elle a débuté avant l’interdiction règlementaire pour ce qui concerne nos activités et n’a pas vocation à remettre en cause notre modèle d’interconnexions, source d’attractivité pour l’ensemble des régions françaises. Le renforcement de notre offre intermodale s’inscrit dans cette dynamique.  Entre 2000 et 2019, le groupe Air France-KLM a réduit son niveau d’émissions sonores de 39% malgré des déplacements en hausse de 18%. Ces gains vont s’accroitre avec l’entrée en service des avions les plus performants du marché. Le groupe investit massivement dans ces appareils de nouvelle génération qui permettront de réduire l’empreinte sonore de 50% par rapport à la génération qu’ils remplacent.

 

  • L'industrie aéronautique joue un rôle important dans la lutte internationale contre la traite des êtres humains. Comment AF-KLM travaille-t-il avec ses parties prenantes pour contribuer à mettre fin à cet effroyable commerce ?

Les grandes manifestations d’envergure internationale sont susceptibles d’attirer les réseaux de criminels qui entendent tirer profit des flux de visiteurs. Cet été, la France va accueillir les Jeux Olympiques et Paralympiques, dont la compagnie Air France est partenaire. Nous sommes pleinement mobilisés pour faire des Jeux un succès et offrir un niveau de service irréprochable. Cet engagement comprend une vigilance absolue en matière de respect des droits humains, qui constitue le fondement de l’action et de la cohésion au sein de chaque compagnie du groupe Air France-KLM.

Très concrètement, le respect des droits fondamentaux irrigue nos relations clients partout dans le monde, tout comme nos relations fournisseurs. Ces derniers sont entre autres invités à signer un code de conduite très strict qui s’appuie sur les dix principes du ‘Global Compact’ des Nations Unies.

En interne, nos salariés sont sensibilisés au drame de la traite d’êtres humains. Ils ont les moyens d’identifier les comportements anormaux ou inquiétants.  En cas de suspicion de traite d’être humain, les procédures en vigueur exigent un signalement dans les meilleurs délais aux services compétents.

 

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